03 janvier 1959:
"J'ai laissé tomber la psychanalyse. Je ne sais pas pour combien de temps. Je vais très mal. je ne sais pas si je suis névrosée, ça m'est égal. J'ai simplement une sensation d'abandon absolu. De solitude absolue. Je me sens toute petite, une toute petite fille.(...) J'ai envie de pleurer. Je le fais. Je pleure parce qu'il n'y a pas d'êtres magiques."
25 Janvier 1963:
"Indéniablement, je crois au cinéma.(...) Le cinéma n'est pas une distraction pour moi. C'est une rencontre, parfois atroce, avec mes désirs les plus profonds."
19 février 1968:
"Ce qui est intérieur, sous-jacent, est toujours sinistre. Aujourd'hui, je me suis réveillée et je me suis répété une seule phrase: il y a ici quelqu'un qui tremble."
Journaux d'Alejandra Pizarnik, 1959-1971 , José Corti, 2010.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire