A gulf of silence separates us from each other.
I stand at one side of the gulf, you at the other.
I cannot see you or ear you, yet know that you are there.
Often I call you by your childisch name
And pretend that the echo to my crying is your voice.
How can we bridge the gulf? Never by speech or touch.
Once I thought we might fill it quite up with tears.
Now I want to shatter it with our laughter.
Un gouffre de silence nous sépare l'un de l'autre.
Je me tiens d'un côté du gouffre, toi de l'autre.
Je ne peux te voir, ni t'entendre, sachant pourtant que tu es là.
Souvent je t'appelle par ton nom d'enfant
et feins de confondre l'écho de mon cri avec ta voix.
Combler le gouffre ? Ne le peuvent ni les paroles ni le contact.
Jadis je pensais que nous pourrions l'emplir de larmes.
Aujourd'hui je veux de nos rires le réduire à néant.
Katherine Mansfield, 1911, texte établi par Arfuyen, Paris, 1990.
Photographies: Ida Baker, 1910; Ottoline Morell; cf:http://mp.natlib.govt.nz/detail/?id=21927
Katherine Mansfield, 1911, texte établi par Arfuyen, Paris, 1990.
Photographies: Ida Baker, 1910; Ottoline Morell; cf:http://mp.natlib.govt.nz/detail/?id=21927
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